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Lettre Sombre

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Se sentir seul car on ne croit plus au regard des personnes qui nous entourent. Vivre seul car on ne croit plus aux paroles des personnes qui nous entourent. Ces paroles baignées dans l’ombre comme un plat qu’on vous donne chaud dans un restaurant 5 étoiles alors qu’il sort d’une boîte de conserve réchauffée au micro-onde. L’habit ne fait pas le moine, mais même ceux qui portent bien la tenue te font demander s'ils ont déjà été réellement honnête avec toi.

 

Vivre à présent en oubliant le futur et en traînant le passé. Il devient une boule qui, jour après jour grossit à cause des heures et des minutes qu’il engloutît dans ta vie. Mon heure a sonné m’a -t-on informé, sous prétexte que j’étais atteint d’une maladie. Mais une aiguille jamais exacte qui change d’heure comme de place sur l’horloge ne peut guider ma vie. J’ai beau marché, je recules. Ce n’est pas un mur que je pousse dans ma vie, c’est le mur qui me pousse vers l’arrière. Mes pensées et mes souvenirs me font pleurer. Avant, penser à toi m’a fait rêver, mais maintenant tu viens tous les soirs pour me hanter.

 

Je voudrais maintenant que tu me laisses vivre ma vie et tourner la page. Retires ces odeurs, ces souvenirs et ces affaires que tu as laissé; celle qui me font verser ces larmes sur le papier. Vas-tu finir par arrêter de me guetter chaque jour à 10 000 Km de chez moi? Maintenant que tu t’es engagé, même si physiquement tu n’es pas présente, tes yeux sont fixés sur moi et ta présence est toujours là. Tu as pris la décision de te battre à l’étranger, sur le terrain, alors que tu n’étais pas capable de te battre ici, pour rester auprès de moi, pour survivre sans risquer nos vies. Même si mes opérations coûtent chères, je sais qu’il y a d’autres moyens de subvenir à nos besoins. Si tu pars, tu m’abandonnes; et tu l’as fait. Je t’ai dit "adieu" sans savoir si je te reverrais, au cas où ton travail à l’armée t’aurais pris la vie mais… »

 

Cinq ans après le départ de Léa de chez elle, après qu’elle s’est engagée à l’armée.

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Général Watson : Bonjour soldat Catou, voici une lettre pour vous.

Léa : Merci mon général.

Elle se mit à sourire en déballant la lettre sachant, de qui elle provenait,puis la lut.

Léa :… "mais au final, c’est ma maladie qui a pris ma femme et l'a emmené loin de moi, qui maintenant a pris ma vie. Merci de t’être occupée de moi mais j’aurais voulu t’avoir à mes côtés, Je t’aime Adieu.

© 2023 par Kureto

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