Horizon 4ème épisode: Numéro
Lana : Oui depuis 3 ans tu sais.
Moi : Ah désolé, je n’y avais pas fait attention.
Lana : Normal pendant ces deux dernières années tu étais quasiment tout le temps absent.
Moi : Oui c’est sûr. Sinon ça va depuis hier ?
Lana : Oui ça va, par contre j’suis nul dans cette matière.
Moi : T’inquiètes moi je gère.
Lana : Ah tant mieux.
Moi : Mais tu me revaudras ça.
Lana : comment ?, dit-elle en rougissant.
Moi : T’es forte en quelle matière ?
Lana : Histoire un peu et anglais.
Moi : Que ces matières ? Mais tu vas faire comment pour le bac ?
Lana : Je vais réviser et prendre une option langue étrangère.
Moi : Ah Oui laquelle ?
Lana : Chinois.
Moi : Tu parles Chinois ?
Lana : Aha je suis chinoise.
Moi : Ok je sais comment tu peux rembourser.
Lana : Aha et comment ?
Moi : M’aider à réviser les cours et en m’apprenant le chinois.
Lana : Ce n’est pas beaucoup ?
Moi : Je peux toujours dire au prof que je l’ai fait seul.
Lana : Non c’est bon ! Mais pourquoi le chinois ?
Moi : J’ai toujours aimé les pays d’Asie, donc autant apprendre une des langues pour y aller.
Lana : Tu veux y aller ?
Moi : bah pourquoi pas?
Lana : Bon bah d’accord si tu veux.
Moi : Merci.
Lana : On commence quand ?
Moi : Cet aprèm ?
Lana : Ok alors commence maintenant le projet d’art appliqué il compte pour le bac.
Moi : De suite Chef !
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Je me mets au travail en lui expliquant en même temps chaque étape du projet que je commence. Elle fait un signe à Alexis sans que je le remarque. Puis on se met à parler de tout et de rien pour apprendre à se connaître. Après les cours du matin on se retrouve sur le toit avec nos repas et le livre d’histoire. Je lui pose plusieurs questions, elle m’explique le déroulement et comment mieux répondre lors des contrôles ou lors d’un oral. Puis on se pose, je regarde la cour et je remarque du haut de l‘immeuble Emilie avec ses potes en train de discuter.
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Lana : c’est pour elle tous ses changements?
Moi : De quoi tu parles ?
Lana : Le fait que tu travailles aussi dur en cours, et même en dehors des cours, et le fait que tu veuille à tout prix avoir ton bac… (Je ne lui ai jamais dit que j’essayais d’avoir mes exams) …et puis surtout ton apparition soudaine à la bibliothèque.
Moi : c’était si bizarre que ça de m’y voir ?
Lana : Et bien ça fait tâche un élève qui, d’habitude se fout des cours, qui n’a pas ouvert un manuel scolaire pendant 2 ans, et qui soudainement en cherche. Je sais même pas comment t’as fait pour avoir ton Brevet l’an dernier.
Moi : Un coup de chance !
Lana : Un gros coup de chance. T’es même pas venu aux exams de français et histoire. ça aurait dû être éliminatoire normalement.
Moi : T’es jalouse ?
Lana : OUI ! Moi j’ai bossé de fou pour l’avoir et toi tu l’as comme ça, tranquille.
Moi : Quoi tu veux que je te règle ton problème ?
Lana : Comment ?
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Je me tourne vers elle et je commence à la taquiner en lui faisant des guillis, et pendant que j’embête Lana, Emilie nous aperçoit.
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Magali : Tu regardes quoi ?
Emilie : Rien, j’étais dans les nuages.
Camille : Mitho, on sait toutes que tu mens depuis le collège.
Emilie : de quoi vous parlez les filles ?
Eva : Fais semblant de pas savoir.
Emilie : Si seulement il pouvait l’avoir deviné comme vous.
Emmerich : Salut les filles, vous allez bien ?
Magalie : Oh mais que vient faire un beau gosse ici? Serais- tu tombé sous mon charme ?
Emmerich : Merci du compliment mais je suis venu parler à Emilie.
Camille : Tu lui veux quoi ?
Emmerich : juste savoir si elle a un numéro.
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Emilie regarde Eva qui a un air triste, puis prend un bout de papier et un stylo; écrit et lui donne le bout de papier. Emmerich, content s’en va. Elle regarde Eva qui verse une petite larme.
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Lana prend ses affaires et part aux toilettes avant les cours. Je regarde Emilie et la vois donner un bout de papier à Emmerich. Il fallait que ça arrive bien sûr, ça ne m’aurais pas étonné, je ne lui arrive pas à la cheville.
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Je ne vais pas laisser tomber comme ça. Je prends mes écouteurs, mes affaires et je vais en cours. En arrivant en cours je m’asseois au fond près de la fenêtre pour être tranquille et je me mets à regarder discrètement Emilie qui entre dans la salle de classe et qui va s’asseoir comme d’habitude au deuxième rang au milieu. Pendant que je la regarde Lana vient s’asseoir à côté de moi.
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Lana : Prêt à suivre le cours ?
Moi : Je sais pas je n’en n'ai pas vraiment envie.
Lana : Tu ne vas pas abandonner maintenant !
Moi : Je vais voir, si j’en ai l’occasion.
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Le professeur commence le cours que j’ai pris l’habitude de suivre. C’est devenu comme automatique. J’écris ce qu’il dit d’écrire, j’écoute ce qu’il dit en pensant aussi à d’autres choses, et je lève la main quand je trouve que la réponse est évidente et complète.
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Professeur : A votre avis le château de Versailles fut-il la résidence de tous les rois de France ?
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Je lève la main, le prof me fait répondre.
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Moi : Non, en fait, c’était la résidence des rois en 1682, dont le premier était Louis XIV. Avant d’y résider les rois vivaient au palais du Louvre au cœur de Paris, qui est maintenant un musée, Le musée du Louvre.
Professeur : Très bien Teddy, une réponse complète! Si tu continues comme ça tu auras ton bac.
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Je regarde Emilie qui n’a pas l’air d’avoir fait attention à ce qu'a dit le prof et Lana me tire le bras pour attirer mon attention.
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Lana : Tu vois je te l’avais dit de ne pas abandonner.
Moi : Ne t’inquiètes pas je n’ai pas l’intention d’abandonner
Professeur : On reprend le cours.
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Lorsque le cours est arrivé à sa fin, la sonnerie retentit et j’aperçois Emilie sortir en vitesse. Je m’inquiète, est-elle malade ou triste ? J'essaye de la suivre mais Lana me retient.
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Lana : Tu vas où ? On a cours tu sais.
Moi : Oui mais j’ai vu Emilie, elle n’avait pas l’air bien.
Lana : Elle a peut-être juste besoin d’être seule.
Moi : Je ne sais pas, je vais la voir pour savoir.
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Je la cherche dans les bâtiments mais rien. Puis je regarde la cour par la fenêtre et je la vois avec Emmerich qui se rapproche d’elle. Sur le coup je détourne le regard et je retourne en cours.
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Emilie : Non laisse-moi !
Emmerich : Pourquoi ? ça te dérangeais pas tant que ça au tel hier soir.
Emilie : Ah… mais non, laisse-moi !
Emmerich : Explique moi, tu as peur de quoi ?
Emilie : Rien mais il faut que tu saches que… Ce n’était pas moi au tel hier soir !
Emmerich : Quoi ?
