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La chute (2/2)

La semaine était un enfer, chaque jour était pire que le précédent. Puis un soir je suis rentré et je m'étais fait cambrioler il ne restait plus rien à part la nourriture et le mobilier.

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Pourquoi?! Pourquoi moi? Qu'ais-je fait pour mériter une telle chose? Je ne suis même plus en sécurité chez moi. Le week-end après cette semaine d'harcèlement était long, encore plus long que celui d'avant, car chaque scène de malheur que j'ai eu depuis le week-end se rejouait comme une playlist de vidéos dans ma tête. Comment ne pas succomber à la folie?... Par le suicide?

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Lundi je suis retourné au collège mais au lieu de me diriger vers la salle de classe, je suis monté sur le toit du collège, une toiture terrasse accessible que par les professeurs. J'ai coincé une chaise laissée sur le toit contre la porte puis je me suis dirigé vers le grillage de sécurité assez haut de la terrasse. Malgré ça je l'ai monté, je suis passé de l'autre côté de ce grillage doucement et je me suis assis sur le rebord du toit. Le temps passa sans que je le remarque. Un professeur finit par me remarquer aux alentours de 16 heures et appela le proviseur, qui lui, appela les pompiers.

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De là où je m'étais assis j'avais une belle vue sur la ville.

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Il était donc 16 heures presque la fin de la journée et la fin des cours, ce qui créa un remue-ménage à 17 heures lorsque tout les élèves sortirent. Mais, malgré tout le bruit que ça a pu créer je n'entendais rien j'étais dans ma bulle à regarder le paysage, le magnifique crépuscule de cette journée.

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Les secours arrivent, un espace vide se crée en bas du bâtiment. La nuit tomba, les secours étaient toujours là une personne des services des sapeurs-pompiers a réussi à enfoncer la porte que j'avais bloqué, pour interdire l'accès à toutes personnes susceptibles de vouloir venir. Je l'entendais essayer de me raisonner dans l'impossibilité de venir me rejoindre de l'autre côté du grillage pour venir me chercher. J'avais toujours le regard fixé vers l'horizon et sa voix sonnait comme un fond sonore.

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Je n'avais jamais remarqué la beauté de cette ville de nuit du haut d'un bâtiment. J'ai baissé mon regard je vis tout d'abord les gyrophares éblouissants, puis des uniformes et ensuite je vis les visages des personnes en bas du bâtiment. Il y avait que des visages d'inconnus alors que ces personnes étaient ma famille et mes amis, ils m'étaient tous chers. Au moment où je les ai vu, tout ce que j’essayais d'oublier en restant dans ma bulle perdu dans le paysage; tout ces souvenirs sont revenus depuis le commencement de ma chute.

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Comment ne pas sombrer dans la folie avec tout ça?

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Il suffit d’atterrir. Mon corps lourd pourtant avec un sentiment de vide à l'intérieur tomba. Le paysage défilait tellement vite que j'ai fermé les yeux et d'un coup tout s'est ralenti. Si seulement j'avais eu une seconde chance, je ne me serais pas laisser chuter.

© 2023 par Kureto

Créé avec Wix.com

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